Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : CGT PEP80
  • : Blog des syndicalistes de la CGT PEP80
  • Contact

  • cgt
  • Syndicat CGT de l'Association PEP80
  • Syndicat CGT de l'Association PEP80

Recherche

Archives

Pages

22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 18:58
Partager cet article
Repost0
13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 19:35
Partager cet article
Repost0
29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 18:10
UN ACCORD SUR LE DOS DES SALARIÉS
Partager cet article
Repost0
22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 23:27
MOBILISATION LE 01 et le 08 octobre 2015
MOBILISATION LE 01 et le 08 octobre 2015
Partager cet article
Repost0
22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 23:12

Le lundi 14 septembre 2015, les salariés du secteur éducatif de l'I.M.E de Ville le Marclet ont débrayé dans une grande majorité (98%) afin de se rendre au siège de leur association P.E.P80 pour exiger le remplacement de collègues en formation ou de postes non pourvus ainsi que pour réclamer des moyens humains, matériels et financiers.

 

Après avoir été reçu par le directeur de pôle des établissements avec internat, la délégation de trois salariés est ressortie avec des propositions qui ont largement été jugées insuffisantes par l'Assemblée Générale qui a suivi. La décision de poursuivre le mouvement a été votée à l'unanimité des salariés présents et ensemble ils ont exigé d'être entendu par la direction.

 

Après négociation, le directeur général s'est engagé à prolonger le CDD d'un salarié pour quatre semaines et de lancer un appel à candidature pour pérenniser ce poste qualifié en CDI (ce qui a été acté dès le lendemain). Il s'est également engagé à pourvoir le poste de chef de service éducatif vacant en recrutement externe ou redéploiement interne.

 

Un poste de remplacement de salarié en période de stage pour sa formation sera assuré par un CAE qui finalise sa VAE d'éducateur, son recrutement étant déjà en cours...

Les salariés estiment toutefois que ce type d'emplois précaires se développent beaucoup trop et ne répondent pas aux besoins des usagers qui ont besoin de stabilité chez leurs encadrants.

 

Si l'issue de notre mouvement collectif est déjà une victoire des salariés de l'IME dont nous pouvons nous féliciter, il s'avère que ceux-ci resteront vigilants quand à l'application concrète de l'ensemble de ce qui a été promis par la direction générale.

 

D'autres revendications concernant les moyens matériels et financiers n'ont pas été entendues, ainsi que celle portant sur le système de pointage inadapté « OCTIME ».

 

Le personnel éducatif se réserve le droit d'entreprendre de nouvelles actions, si les conditions de travail et d'accueil des enfants de l'établissement ne s'améliorent pas rapidement.

 

Nous entendons bien que des négociations sont entamées avec l'ARS sur le prochain CPOM mais une chose est certaine : On ne peux plus fonctionner sans des moyens à la hauteur des besoins, il faut donc agir. Rassemblons nous dans la lutte pour GAGNER !

 

« NOUS NE VOULONS PAS D'UNE ENVELOPPE BUDGÉTAIRE AU RABAIS ! »

Mobilisation à l'IME de Ville le Marclet
Mobilisation à l'IME de Ville le Marclet
Partager cet article
Repost0
25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 23:17

Depuis la dénonciation par l'employeur de l'accord sur la réduction du temps de travail (RTT), la CGT PEP80 a participé aux accords de négociation de l'aménagement du temps de travail (ATT) pour les salariés autres que les cadres non heurés (qui, convenons le, n'est vraiment pas satisfaisant quand à ses effets pour les salariés), ainsi que sur celui que l'employeur nomme: "Accord d'entreprise sur le forfait cadres en jours CCNT66". 

Depuis quelques années notre organisation syndicale attire l'attention de ses adhérents, élus et militants sur les dangers de tels accords "Forfait jours" qui ne sont absolument pas dans l'intérêt des salariés, qu'ils soient cadres ou non.

Pour notre part, hormis quelques éléments mineurs, nous n'avons jamais eu l'impression d'être dans une réelle négociation et au vu des effets néfastes de l'application de l'accord sur l'aménagement du temps de travail conclu auparavant, nous avons toutes les raisons de nous méfier.

A une solution de facilité pour l'employeur qui permettrait de faire travailler les cadres (et pourquoi pas d'autres salariés ensuite) sans réelles limites du temps de travail, sans heures supplémentaires, au détriment de la vie de famille et personnelle de ces salariés, nous préférons largement voir l'embauche ou la promotion (et la formation) nécessaire pour palier à un nombre insuffisant, ou non pourvus, de postes de chefs de service (par exemple).

Nous rappelons d'ailleurs que les personnels concernés par cet proposition d'accord, sont des cadres qui ont un contrat de travail indiquant qu'ils sont "non heurés", cela implique déjà un certain nombre de droits que l'employeur ne peut ignorer.

De plus nous demandons fermement que la clause de "revoyure" incluse dans l'accord sur l'aménagement du temps de travail pour l'ensemble des salariés, soit effectivement appliquée et donc que tous les éléments néfastes à la qualité de vie au travail et à l'intérêt des salariés soient soigneusement examinés afin d'en corriger les effets.

Nous n'entendons pas que le personnel des PEP80, quel qu'il soit, fasse les frais d'une politique du moindre coût (car c'est bel et bien cet argument du coût qui est mis en avant par le représentant de l'employeur qui est à la table de négociation). Des cadres surbookés, fatigués et stressés par leurs conditions de travail, sont bien moins efficaces et attentifs au bien être des autres (comme tous salariés d'ailleurs).

Les emplois du secteur social, pas plus que d'autres, ne sont pas des sacerdoces et le bénévolat à ses limites (car qui dans notre activité ne dépasse pas régulièrement son temps de travail comptabilisé), donc pas question de mettre en oeuvre des outils qui ne serviront qu'à agraver cet état de fait.

Afin d'éclairer les personnels concernés nous indiquons, ci dessous, quelques liens qui apportent les éléments nécessaires à la compréhension de notre refus de signer cet accord "imposé" par l'employeur. 

Pour toute communication avec la CGT PEP80 nous rappelons notre adresse mail: cgt.pep80@laposte.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 00:15
Défendre les métiers sociaux

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

 

La politique de formation aux différents métiers du travail social déraille depuis quelques années.

Le 15 décembre 2014, un rapport sur la refonte de ces métiers a été déposé par la Commission professionnelle consultative (CPC), instance consultative au sein du ministère des affaires sociales.

Ce groupe, presque à huis clos, sans réelle concertation avec les intéressés, préparait depuis près de deux années un projet de réforme sans précédent remettant en question les cadres historiques du travail social salarié.

Des réactions se sont fait entendre suite au dépôt de ce rapport en décembre 2014 et Mme Bourguignon, députée de la 6e circonscription du Pas-de-Calais, a été missionnée pour rencontrer un certain nombre d’acteurs. Elle remettra son propre rapport au premier ministre fin juin 2015.

Disparition de diplômes

Trois propositions majeures retiennent notre attention :

- Une diminution de l’offre avec la disparition d’un certain nombre de diplômes et la déqualification des métiers.

- Une régression dans la relation à l’autre puisque les actuels professionnels de niveau III (bac + 2) deviendraient des « coordinateurs de projets » (comme si le projet était une fin en soi et non l’outil qu’il est depuis longtemps !), la relation directe avec les publics accompagnés étant confiée à des personnels moins formés.

- Une réorganisation de la formation pratique avec une diminution drastique du temps de stage, tout en maintenant le principe de d’alternance !

Nous, enseignants universitaires, formateurs, chercheurs, etc., voulons dire haut et fort pourquoi la voie choisie n’est pas la bonne et pourquoi nous soutenons les professionnels, étudiants, formateurs qui aujourd’hui, au sein d’Avenir éducs, résistent à ce qui a pris le nom prétentieux et détestable de « réingénierie » ou pire encore de « refondation », de purs produits du managérialisme ambiant.

Le travail social n’est pas un service comme un autre, nulle part au monde il n’est soumis aux règles du commerce. Les professionnels ne sont pas les exécutants de dispositifs ou pire d’algorithmes qui auraient été concoctés en dehors d’eux. Ils sont et doivent rester coproducteurs du modèle social français.

Au contact des gens en difficulté

La noblesse de cette pratique tient à deux traits essentiels : d’une part, ce sont des professionnels aux prises avec des terrains et des situations toujours difficiles, là où les effets de la crise socio-économique sont les plus visibles, là où reculent le vivre ensemble et parfois la citoyenneté, s’agissant notamment des dits exclus, des jeunes désœuvrés ou des populations dont l’intégration est contrariée ; d’autre part, ils font ce que le citoyen ordinaire ne fait généralement pas, ils vont au contact des gens en difficulté, ils vivent parfois avec eux dans des institutions ad hoc, leur implication est remarquable, ils ont appris à « savoir s’y prendre », grâce notamment à la culture clinique qui caractérisait leur formation, jusqu’à ces dernières années.

Ce tableau globalement cohérent, qui ne demandait qu’à être consolidé pour mieux répondre aux nouveaux enjeux mais aussi pour continuer d’améliorer la qualité des réponses déjà à l’œuvre, est aujourd’hui mis à mal sur plusieurs plans.

Notre pays se caractérise d’abord par l’absence d’une doctrine globale pour l’action sociale depuis plus de 30 ans et, à ce titre, le rapport de la CPC témoigne d’une absence totale d’ambition politique, ne faisant que soumettre des propositions techniques face à une réalité qu’il caricature.

Manifestement, les « simplifications » concernant la fusion des métiers et les réductions de la formation répondent avant tout à une rationalité organisationnelle, au service des employeurs, en évitant soigneusement de penser de façon éthique la question de l’accompagnement et de l’aide qu’il faut mettre en œuvre au profit de personnes en difficulté.

Démonétisation des diplômes

Cette absence de doctrine n’est pas sans conséquence pour le travail social et la politique de formation. Ainsi, le travail social a été décentralisé comme une simple main-d’œuvre sans réflexion sur l’impact de cette réforme structurelle sur les métiers et les conditions de travail. Depuis la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, on s’est largement servi des droits des usagers pour justifier l’accroissement des obligations formelles des professionnels et surtout changer discrètement la nature de leur « service ». Les équipements hier encore conçus comme des institutions vivantes deviennent progressivement, pour et par la gestion, des entreprises sociales, sur un marché donné.

Incapables de résister à la conversion marchande et peu soutenus par leur tutelle, les centres de formation, majoritairement gérés par des associations, sont également devenus des négociants, au service des employeurs plus que des métiers. Les diplômes d’État si difficiles à imposer se démonétisent. Les rapports avec l’université ne sont toujours pas pensés au plus haut niveau et restent négociés localement au cas par cas (au contraire de nombreux pays en Europe et au-delà).

Le nombre des professionnels dans le champ social s’est accru considérablement, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Si l’emploi social y gagne en nombre, le périmètre du travail social est lui devenu beaucoup plus flou, du fait de cette absence de doctrine. Une déprofessionnalisation réelle est également visible qui profite au bénévolat et aux emplois précaires, mais aussi aux fonds d’investissement privés et aux aventuriers de toutes sortes, dans les domaines les plus solvables.

Longtemps très marginal, apparaît désormais un travail social libéral qui signe la fin des références aux valeurs du service public et de la solidarité, même sous couvert associatif, les associations ayant perdu leur fonction de corps intermédiaires indispensables au fonctionnement démocratique pour devenir de simples relais gestionnaires instrumentalisés.

Depuis les années 2000, enfin, la gestion de toutes ces réalisations est gagnée par un formalisme autoritaire productiviste. Ce n’est pourtant pas avec des programmes, des référentiels ou des tonnes d’indicateurs pour des « tableaux de bord de la performance » qu’on accompagne un concitoyen en difficulté ! Une division du travail, bien connue dans les secteurs productifs, s’introduit progressivement dans le domaine du travail social.

Déqualification et précarité

L’axe historique de fondation des métiers de base a longtemps été le niveau III de qualification, obtenu en trois ans après le bac selon une pédagogie de l’alternance impliquant une longue période de stage. Cette façon d’opérer nourrissait l’action de terrain, armait pour la rencontre des personnes accompagnées, tout en permettant une promotion dans la carrière vers des responsabilités intégrées d’encadrement, de direction, de formation, de recherche et d’expertise.

Un idéal et des savoirs de métier partagés tenaient ensemble ces deux faces de l’activité. La nouvelle norme d’efficacité gestionnaire, basée non plus sur l’exigence de solidarité mais sur l’économie de « l’argent public consentie aux questions sociales » et l’ouverture au marché de toutes les formations, y compris universitaires, induit dans le domaine du social professionnel une tout autre division du travail.

Elle se caractérise par une séparation beaucoup plus nette entre les fonctions supérieures d’ingénierie, de direction, d’encadrement, de coordination, d’évaluation, etc. et les fonctions « inférieures » d’exécution qui sont pourtant le cœur des métiers. Pour les premiers, la préparation aux niveaux II et I de qualification requis bénéficie soit de diplômes promotionnels internes, soit de masters universitaires, à dominante de gestion et de management, dont l’offre est considérable et non régulée.

Ce marché-là est aujourd’hui totalement ouvert et les fonctions supérieures du travail social sont maintenant investies pas des candidats en reconversion parfois très éloignés et très ignorants de la question sociale et de la culture clinique. Pour les autres, la norme d’exécution entraîne la déqualification des postes comme des personnes, elle précarise les salariés et fait courir des risques nouveaux aux « usagers » (qualité relative, substituabilité, maltraitances).

Cette nouvelle donne n’est pratiquement plus contrôlée par la formation, qui se raccourcit ou disparaît, mais par la magie des recommandations de bonnes pratiques et des évaluations. Enfin, l’éthique et les pratiques cliniques, sans lesquelles tout travail social ne serait qu’administratif, sont particulièrement visées par la réingénierie annoncée. On ne le dit pas assez, dans tous ces métiers, il existe un code de déontologie et une éthique qui se soutiennent des valeurs républicaines et humanistes, et constituent les fondements d’une clinique de l’intervention.

Des sujets et non des catégories

L’Association nationale des assistants de service social (ANAS), la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (FNEJE) et l’Organisation nationale des éducateurs spécialisés (ONES) y ont largement contribué. La clinique en travail social se présente avant tout comme clinique de la rencontre humaine, où chaque usager est pris en compte (et pas seulement pris en charge) dans toute sa singularité, son histoire et ses difficultés spécifiques.

Les travailleurs sociaux n’ont pas à faire à des catégories sociales ou des pathologies, mais à des sujets, un par un, pour lesquels à chaque fois il s’agit de penser un projet auquel chaque usager ou son représentant participe dans sa conception et sa mise en œuvre (comme le rappelle d’ailleurs la loi n° 2002-2).

Sans cette approche éthique et clinique l’acte en travail social, dont on est en droit d’attendre un changement dans la vie de l’usager, serait réduit à une modalité technicienne. Les travailleurs sociaux seraient alors en peine de mener à bien les missions qui leur sont confiées par la puissance publique.

Réduits à l’état de gardes-chiourmes d’un « parc humain » de surnuméraires dans lequel, selon ses besoins, la machine économique viendrait piocher de temps à autre pour faire baisser les prix de production, ils n’auraient plus de « travailleurs du social » que le nom. D’autant plus qu’un certain nombre d’usagers, pour des raisons de handicap ou de maladie invalidante, ne représentent aucune « valeur » sur le marché.

On ne voit pas bien alors la nécessité d’une formation de qualité telle que nous l’avons connue jusque récemment. C’est sans doute ce que vise en sous-main cette réforme qui atteint autant les formations initiales que la formation continue, dont le texte de mars 2014 sonne le glas : diminution drastique des budgets prélevés sur la masse salariale ; détournement des financements vers des formations certifiantes, qualifiantes, diplômantes déjà financées.

Plus de respect

Alors qu’une grande majorité de travailleurs sociaux engagés dans des métiers exigeants et éprouvants, où la prise de distance est à construire en permanence, sont surtout en attente d’espaces d’élaboration et de construction du sens de leur pratique et non d’un diplôme supplémentaire. Les partisans de la réingénierie schématique des métiers se trompent donc quand ils disent vouloir défendre par ce moyen le travail social et sa part clinique, le rendre visible pour attirer de nouveaux candidats et surtout l’adapter aux enjeux contemporains, dans un contexte de réduction des moyens publics, comme si c’était inéluctable.

Outre le risque évident de contre-productivité, il apparaît que l’enjeu principal est en réalité beaucoup plus politique et qualitatif que stratégique et financier. Quand c’est le sens même de l’engagement dans ces métiers difficiles et les moyens de tenir à l’épreuve quotidienne de difficultés dont la société se déleste qui déraillent, on doit d’abord réfléchir ensemble à la doctrine du travail social qu’il nous faut, aux meilleures conditions de sa préparation collective, pluridisciplinaire et indépendante, et à quel type de société ces différents choix correspondent.

Les signataires

Liste des 38 premiers signataires, par ordre alphabétique:

Jean-Sébastien Alix (sociologue, formateur à l’IUT B, Lille 3), Nicolas Amadio (maître de conférences en sociologie, directeur du CERIS, Strasbourg), François Astolfi (ancien inspecteur des affaires sanitaires et sociales), Michel Autès (chercheur au CNRS), Romuald Avet (psychologue, formateur dans un centre de formation), Noël Ballestra (éducateur spécialisé, formateur en région PACA), Vincent Balmès (pédopsychiatre, psychanalyste), Philippe Bataille (directeur d’études, EHESS), Michèle Becquemin (maître de conférence, université Paris-Est DUT Carrières sociales et Masters/DEIS), Didier Bertrand (éducateur spécialisé, directeur d’établissement, formateur), Jacky Besson (directeur du Centre de formation de l’Essonne/CFE), Alain Bruel (magistrat honoraire, ancien président du tribunal pour enfant de Paris), Vincent Caradec (professeur à Lille 3), Jean Cartry (éducateur spécialisé en placement familial), Michel Chauvière (directeur de recherche émérite au CNRS Raymond Curie, formateur et sociologue ARFRITS, Lyon 9°), Jean-Eudes Dallou (directeur du Complexe Gernez Rieux, La Réunion), Jean-Yves Dartiguenave (professeur de sociologie, université de Rennes 2), Bruno Duriez (directeur de recherche émérite au CNRS), Richard Gaillard (maître de conférences en sociologie, université d’Angers), Jean-François Gaspar (maître-assistant à la Haute école de Louvain et à la Haute école de Namur Liège Luxembourg, membre associé du CESSP, EHESS), Vincent de Gaulejac (professeur émérite à l’université Paris Diderot, président du réseau

international de sociologie clinique), Roland Gori (professeur émérite de psychopathologie, université Aix-Marseille, psychanalyste, président de l’Appel des appels), Yannick Guillaume (formateur et superviseur à l'IRTS de Champagne-Ardenne), Christiane Henry (ex-conseillère technique en travail social au bureau du cabinet du ministre des affaires sociales), Joël Henry (éducateur spécialisé, cofondateur et ancien directeur du comité européen d’action spécialisée pour l’enfant et la famille dans leur milieu de vie (Eurocef), OING près le Conseil de l’Europe), Véronique Le Goaziou (sociologue, chercheur associé au CNRS), Michel Lemay (pédopsychiatre, professeur émérite, faculté de médecine de l’université de Montréal), Éric Marlière (maître de conférences en sociologie, Lille 3), Gérard Mauger (directeur de recherche émérite au CNRS), Jacques Marpeau (formateur, chercheur, écrivain), Emmanuelle Mikanga (formatrice, Orléans), Laurent Mucchielli (directeur de recherche au CNRS, animateur du site « Délinquance, justice et autres questions de société ),» Christophe Niewiadomski (professeur des universités en sciences de l'éducation, Lille 3), Bernard Pellegrini (ancien directeur du CNFE-PJJ, Vaucresson), Bertrand Ravon (professeur de sociologie, université Louis Lumière Lyon 2, président du conseil scientifique du Préfas Rhône-Alpes), Joseph Rouzel (éducateur, psychanalyste), Noureddine Zaalouni (sociologue, directeur du Pôle famille parentalité, Maison des parents, Trappes. (pour se joindre au collectif: defendrelesmetierssociaux@gmail.com)

L’orientation formaliste-rationnelle couplée à la règle du mieux disant/moins coûtant qui dominent aujourd’hui les travaux de « refondation », fait craindre le pire, sous couvert hélas des meilleures intentions. C’est pourquoi nous soutenons les professionnels en formation ou opérant dans les différentes institutions du social ainsi que les formateurs qui résistent à ce type de changement par le haut et réclament plus de démocratie et plus de respect pour les métiers institués.

Pour continuer de contribuer de façon essentielle au pacte républicain, pour l’avenir du travail social, il faut raisonner en termes de communauté de travail et non de marché des compétences.

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/23/defendre-les-metiers-sociaux_4660307_3232.html#oZI4IXaC41cgLKdH.99
Partager cet article
Repost0
20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 16:15

 

Cher(e) camarade,

 

Lors de la venue du premier Ministre, le jeudi 30 juillet, dans la Somme, la CGT a été reçue dans les locaux du Conseil Régional par Monsieur Mahe, conseiller de Monsieur Valls, accompagné par Monsieur Tillol de la DIRECCTE Picardie et Monsieur Rançon du cabinet de Madame la Préfète de région.

 

La délégation CGT était composée de Marie-France Cuvillier, secrétaire générale de l’USD Somme Santé/Action sociale, Stéphane Dormeval, délégué syndical de Bigard Ailly-sur-Somme, un délégué du personnel chez Airchal à Flixecourt et Christophe Saguez, secrétaire général de l’UD CGT Somme.

 

En préambule, la CGT a affirmé que les lois qui ont été approuvées depuis le début de la mandature (loi santé, loi Macron, loi sur le dialogue social, réforme territoriale...) possèdent une cohérence. Elles répondent toutes aux désidératas du patronat et ne sont pas de nature à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés comme le chômage, la précarité...

 

L’objectif du patronat n’est pas créer de l’emploi mais de faire plus de profit. Les exemples de Bigard, Airchal sont, à ce titre, très éclairant. Il n’hésite pas à utiliser la répression en direction des syndicalistes pour arriver à ses fins. 

 

Concernant la réforme territoriale, la CGT agit, au delà du choix de la capitale régionale, pour une présence des services publics de proximité. C’est, pour nous, une des conditions du développement économique et industriel. Nous voulons que les salariés puissent vivre et travailler dignement sur leur territoire.

 

Les choix mis en œuvre ne vont pas dans ce sens puisque des bureaux de Poste ferment, des suppressions de postes sont annoncées à l’INSEE Picardie, des trésoreries sont appelés à disparaitre comme des services dans les hôpitaux (ex : Montdidier).

 

Il a été mis en avant une forte dégradation des conditions de travail qui porte atteinte à l’état physique et psychique des salariés et des agents.

 

La CGT a abordé la situation de notre camarade Catherine Massalon, de l’association de Valloires, qui est victime d’un véritable harcèlement antisyndical de la part de sa direction.

 

Les camarades de Bigard et d’Airchal ont pu exprimer leur plus vive inquiétude concernant l’avenir de leur entreprise et des emplois. Nous avons alerté sur le fait qu’il était indispensable de vérifier les réelles volontés des repreneurs, avons insisté pour que l’état exige des garanties sur l’emploi, l’activité et fournissent des droits conséquents aux représentants du personnel.

 

Même si nous avons bénéficié d’une écoute de la part de nos interlocuteurs, nous regrettons fortement que le temps qui nous a été imparti ne nous a pas permis d’aborder d’autre sujet comme la précarité...

 

Cette rencontre doit nous aider à mettre le gouvernement devant ses responsabilités et, pour ce qui nous concerne, agir pour obtenir satisfaction sur les revendications.

 

Les actions sur le droit syndical le 23 septembre et le 8 octobre sur les salaires, l’emploi, etc. seront des opportunités à saisir pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi.

 

Pour la délégation CGT

Christophe Saguez

Secrétaire général de l’UD CGT Somme    

 

Partager cet article
Repost0
20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 15:59

Mobilisation interprofessionnelle

CGT, FSU, Solidaires appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 08 octobre

Durant toute cette année, les salariées et retraité-es se sont mobilisé-es à plusieurs reprises dans les secteurs professionnels et au plan interprofessionnel pour exprimer leurs attentes, leur exaspération grandissante face à une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et pour exiger une autre répartition des richesses qu’ils produisent.

Ces dernières semaines encore, des mobilisations, souvent unitaires, ont été menées par les salarié-es et les retraité-es, exigeant leur juste dûs, autour de luttes sur les salaires et pensions.

Des actions se sont développées pour exiger de travailler mieux et moins, d’améliorer les conditions de travail et de réduire la durée du temps de travail, contre les licenciements, pour exiger aussi la pérennisation et la conquête de nouveaux droits (retraites, protection sociale, garanties collectives), le développement des services publics et la relance industrielle.

Cédant aux pressions des puissances financières, au MEDEF, aux injonctions de Bruxelles, le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social assis sur l’égalité, la justice et la solidarité.

Accompagnées par une bataille idéologique inédite, des politiques pour l’emploi se traduisent trop souvent par des mesures de régression sociale qui vont impacter tous les salarié-es.

Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires convient toutes les organisations syndicales et les organisations de jeunesse pour une réunion fin août afin d’échanger sur l’analyse de la situation sociale, économique et politique et d’évaluer les champs sur lesquels des initiatives communes pourraient être envisagées.

Dans un contexte où les inégalités se creusent et où la précarité se développe, elles réaffirment leur volonté de contribuer au renforcement des mobilisations et à leurs convergences, dans un cadre unitaire le plus large possible.

Dès à présent, elles invitent les salarié-es et retraité-es à amplifier la mobilisation autour d’une plateforme revendicative commune pour :

- Augmenter les salaires, les retraites, les pensions, les minimas sociaux et le point d’indice des fonctionnaires

- Promouvoir l’égalité salariale femmes / hommes

- Améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail pour créer des emplois, combattre et réduire le chômage

- Pérenniser et améliorer les garanties collectives

- Pérenniser et améliorer la protection sociale, les retraites complémentaires, pour garantir les droits à la santé et à la retraite

- Développer les investissements pour relancer l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques

- Conforter et promouvoir les services publics

Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires appellent les salarié-es à en débattre pour construire une journée de mobilisation interprofessionnelle le 8 octobre prochain.

Mobilisation interprofessionnelle CGT, FSU, Solidaires appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 08 octobre
Partager cet article
Repost0
27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 22:24

Le gouvernement s'apprête à livrer tout le secteur associatif aux marchés financiers. Déjà esquissée avec la loi sur l’Économie sociale et solidaire, cette forfaiture de nos gouvernants prend corps. Tous les rouages de l’État se mettent implacablement en branle pour conditionner les subventions données aux associations via un système de partenariat public-privé. Une mécanique de précision conçue par le génie de la finance, qui émettra des « Social Impac Bonds », qui par nature pourront être côtés en bourse. Explications.

Les acteurs associatifs dépendant de subventions ont tous remarqué deux grandes tendances : la baisse drastique de leur financement par les collectivités territoriales et le « glissement » de leur nature qui s'opère actuellement. Si l'Europe, les Régions, les Conseils généraux continuent de distribuer des subventions, ces financeurs demandent de plus en plus fréquemment aux acteurs associatifs de répondre à des « appels à projet ». Pour faire court, au lieu d'octroyer chaque année une subvention, les institutions imposent aux associations d'orienter leurs actions en fonction de critères prédéfinis. C'est précisément là que le glissement s'opère, obligeant les associations à passer sous les fourches caudines du politique. Et depuis l'adoption de la loi sur l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) en 2014, les choses s'accélèrent puisque ces appels à projets sont dimensionnés de façon à ce que les acteurs associatifs se regroupent, s'organisent,

se professionnalisent, ou bien… disparaissent.

Rappelons que cette loi sur l'ESS a ouvert la porte aux entreprises, qui pourront désormais sous certaines conditions (peu contraignantes) bénéficier des avantages fiscaux jusque-là réservés aux associations (1). Tout cela ne constitue que la première étape visible d'un plan beaucoup plus ambitieux, visant à financiariser ce qui pourtant ne peut pas vraiment l'être, à savoir les actions sociales au sens large.

Mais comment peut-on faire de l'argent avec ce qui constitue une charge pour l’État me direz-vous ?

La réponse est dans un acronyme anglo-saxon : les « Social Impac Bonds » (SIB). Cette idée géniale, initiée en 2013 par le G8 (les gouvernements des huit États les plus riches du monde), consiste à faire financer les actions sociales, qui relèvent normalement de financements publics, par des investisseurs privés à qui l’État rembourse dans un deuxième temps les sommes investies, avec un fort taux d’intérêt, dès lors que les objectifs fixés conjointement par l’investisseur et par l’État auront été atteints. Les associations n'ont alors contact qu'avec un intermédiaire financier et un évaluateur indépendant mesure l’atteinte de ces objectifs.

Si les objectifs ont été atteints, l’État (ou tout autre organisme de droit public) rembourse à l' « investisseur » les obligations émises avec un taux d’intérêt qui peut atteindre 13 %. C’est déjà exorbitant... mais l’intermédiaire financier et l’évaluateur devront également être rémunérés. Au total, ce système est une véritable bombe à retardement pour les finances publiques, puisque l’État fait des économies à court terme en laissant des investisseurs privés se substituer à lui, mais doit ensuite rembourser beaucoup plus que s’il avait apporté lui-même les financements nécessaires. Bref la même mécanique que pour les partenariats Public-Privé (PPP), imposée à l'action associative au moment même où ces fameux PPP sont remis en cause (2)

De même, l’association qui recourt aux SIB (plus ou moins sous la contrainte) se voit imposer ses objectifs et ses méthodes d’action, voire son directeur. Pour minimiser leurs « risques » et « maximiser leurs profits », il est indéniable que les intermédiaires financiers imposeront des conditions drastiques. L'association n’a plus aucune liberté sans pour autant obtenir la moindre sécurité financière.

La boucle est bouclée. Voilà en quelques lignes l'exposé du génie de la finance (qui arrive à faire des ronds avec ce qui ne peut être rentable) et de la forfaiture de nos gouvernants (quels qu'ils soient ou ont été), qui n'ont aucune vergogne à livrer notre modèle social en pâture aux banquiers et aux « marchés financiers ».

 

Notes

(1) Voir le dossier central du numéro de novembre 2014 du LEA

(2) En juillet 2014, le Sénat a montré les risques du développement des partenariats public-

privé et a fait des propositions pour les encadrer strictement, les qualifiant de véritables bombes à retardement budgétaires.

Partager cet article
Repost0