L'avant-projet de loi qui réforme le code du travail, transmis mercredi soir au Conseil d'Etat est un "retour au XIXeme siècle en matière de législation du travail" pour Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat CGT, interrogé par France Bleu Haute Normandie ce jeudi.
Ce texte proposé par la ministre du Travail, Myriam El Khomri; ne supprime pas les 35 heures mais permet d'assouplir considérablement l'organisation du temps de travail. Il donne aussi la possibilité aux entreprises de licencier plus facilement en cas de difficultés économiques.
"On est en train de justifier les licenciements économiques sur des pseudo manque de compétitivité en entreprise", a affirmé Philippe Martinez.
"Qui va décider qu’une entreprise est pas compétitive ?", s’est-il interrogé, dénonçant également "le plafonnement des indemnités prudhommales."
"Alors que les licenciements individuels sont tous différents, on aurait un barème quel que soit l’ancienneté dans l’entreprise, la situation familiale des salariés", a déploré le secrétaire général de la CGT.
Pour Philippe Martinez, "il faut une réforme du code du travail mais pour plus de garanties pour les salariés", précisant que la CGT "exige que le code du travail soit le même pour tout le monde."
"Une convention collective doit améliorer le code du travail et un accord d’entreprise doit améliorer la convention collective. Si on change, chaque patron va faire ce qu’il veut, le code du travail va décorer les bibliothèques des DRH et il n’y aura plus de règles collectives", a-il expliqué.
Par Rédaction de France Info jeudi 18 février 2016 17:01, mis à jour le jeudi 18 février 2016 à 17h01